La France va mal. La police nationale vire au racisme et les nouvelles lois du pays favorisent certains excès contre les étrangers. Il n’est pas bon de se promener le soir dans les rues de la ville quand on est noir ou de couleur basané. C’est le délit de « sale gueule »…Et quand un jeune noir se fait arrêter pour un contrôle de papier qui tourne mal et qui finit en baston, c’est la goutte d’eau de trop. Ce jeune, benoît, ne peut plus rester dans ce soi disant pays de l’homme où l’on donne à des racistes en uniforme le droit de dire et de faire ce qu’ils veulent. Il quitte en cachette la France pour rejoindre son pays de naissance, le Mali.
Les parents adoptifs de benoît contact le Choucas afin qu’il retrouve leurs fils avant qu’il ne lui arrive des plus grands malheurs. Il faut dire que benoît est très en colère contre la France et qu’il n’hésite pas à le faire savoir ce qui n’arrange pas du tout les affaires des passeurs de frontières…
Le rôle du choucas est simple, c’est de retrouver un enfant qui fugue. Mais cette histoire est tout sauf simple. On rentre dans le système et les questions des droits de l’homme. Comment le pays de la révolution peut -il devenir le pays de la peur et de la crainte de la police ?Comment ce pays a-t-il perdu de son humanisme au point de renvoyer dans des pays de misère et de la faim des hommes ou des femmes qui n’ont que comme seul crime celui de ne pas avoir des papiers d’identités en règles ? Pourquoi considère- t-on à présent comme normal de faire régulièrement des contrôle d’identité aux groupes de jeunes qui soit se retrouvent soit qui ne font que rentrer chez eux après une bonne partie de foot. Quand vous vous ferez arrêter et contrôler 3 fois dans la même soirée et cela durant plusieurs mois, alors vous aussi vous en aurez peut être assez. Le pire n’est pas le contrôle en lui même mais qu’ils soient toujours faits par les mêmes policiers qui abusent de leurs fonctions. Bien entendu tous les fonctionnaires ne sont pas pourris, d’ailleurs beaucoup font un travail de proximité formidable même quand ils ne sont plus en service. Mais les autres, ceux qui se sentent impunis, eux n’ont presque plus de limite.
L’auteur Lax touche un sujet sensible et le fait avec réussite. Mais on aurait pu pousser plus loin. Que se passera-t-il le jour ou tous les étrangers quitteront la France ? Qui fera le pain ?