L’album BD « Tintin en Thaïlande » est un pastiche de la célèbre série « Tintin ». Le fond de l’histoire est simple : Georgette, la femme de Lampion l’assureur, vient demander de l’aide à Tintin et Haddock. Son époux a gagné un voyage en Thaïlande, mais cela fait déjà 6 mois qu’il aurait dû revenir à la maison. Elle a prévenu la police et a même payé les Dupond et Dupont pour qu’ils retrouvent son mari, mais la seule chose qu’elle a obtenue, ce sont des factures.
Tintin et Haddock, ennuyés dans leur château, acceptent immédiatement la mission et partent pour la Thaïlande en compagnie du professeur Tournesol. La suite de l’histoire sert principalement de prétexte pour retrouver de nombreux personnages de la série, comme le général Alcazar, la Castafior, et Tchang.
Sans que cela soit explicitement montré en dessin, on devine facilement les scènes lors des visites de nos héros dans les bordels. Si le capitaine Haddock et le professeur Tournesol en profitent avec les filles, Tintin, lui, démontre un penchant pour les jeunes hommes majeurs.
Dans l’ensemble, c’est un album qui se laisse lire. Peut-être pas le meilleur pastiche, mais certainement le plus connu. La Belgique a suivi l’affaire de 2001 à 2009, période durant laquelle la justice a proclamé que l’album « Tintin en Thaïlande » était bien un pastiche et donc libre de vente.
Enquête de la Police en Belgique
L’affaire a suscité un grand intérêt en Belgique, entraînant une enquête policière pour déterminer la légalité de la publication de cet album. Les autorités ont examiné si le pastiche violait les droits d’auteur d’Hergé, le créateur de Tintin. Cette enquête a été particulièrement médiatisée, notamment en raison de la popularité de la série et de l’affection du public pour ses personnages emblématiques.
Les Dupond et Dupont, célèbres détectives de l’univers de Tintin, ont même été utilisés comme référence humoristique dans le contexte de l’enquête, ajoutant une touche de légèreté à une situation par ailleurs sérieuse. Au cours de l’enquête, les avocats de Baudouin de Duve ont défendu le caractère parodique de l’œuvre, arguant qu’il se situait dans la tradition des pastiches, une forme d’hommage plutôt qu’une contrefaçon.
Finalement, la justice a tranché en faveur de l’auteur, confirmant que l’album était bien un pastiche et pouvait être commercialisé. Bien que Baudouin de Duve n’ait pas rencontré de problèmes juridiques directs, il s’est senti lésé par le fait que de nombreux éditeurs aient créé des albums sans jamais lui verser de droits.
On retrouve l’album sous plusieurs formats, du souple au cartonné, avec des impressions allant de la simple copie à l’impression sur papier de qualité. Le prix moyen tourne autour de 45 euros.
Disponible en occasion dans la boutique de BDTRESOR