Les Pieds Nickelés arrivent.
C’est dans « L’épatant » numéro 9 datant de 1908, que le public a fait la connaissance du trio de voleurs anarchiste le plus célèbre au monde, si ce n’est qu’en France. Sous la plume et l’écriture de Louis Forton, les trois « français de souche », Croquignol, Ribouldingue et Filochard va faire rire plusieurs générations, mais aussi faire râler dans les chaumières des bien-pensants. Car les Pieds Nickelés sont des antihéros, au moins au départ. Ils ne sont que des voleurs-escrocs, toujours prêts à faire subir les mille tours à ceux qui profitent des autres, comme les bourgeois, les commerçants et les agriculteurs du début de vingtième siècle. Mais attention, ils ont une morale, un code d’honneur, on vol, on ment, on assomme, on séquestre… mais jamais on ne tue ou on ne blesse volontairement. Pour autant, ce ne sont pas des « robins de bois » le résultat de leur rapine sert à la consommation d’alcool ou à réaliser le mauvais coup suivant. Et dans ce premier album, les Pieds Nickelés vont s’en donner à corps joie. Déjà, la toute première case donne le ton, on y découvre Croquignol qui tout juste sortie de la prison de Fresne, file vers un bistro, où surprise il rencontre des vieux potes, Filochard et Ribouldingue. Et la morale alors ? Elle est sauf, car notre trio passe autant de temps à commettre des coups qu’a se faire poursuivre par la gendarmerie, qui finit presque toujours par les mettre en prison, d’où ils s’échapperont.
L’album que nous vous proposons tire ses planches des numéros des épatants. Il en ressort les couleurs d’origine sans retouche. Par contre, le texte qui est présent en dessous des cases s’en retrouve un peu compliqué à lire par moment. C’est un choix différent que l’éditeur Azur a fait en 1965. Il avait réécrit le texte, mais aussi complètement dénaturé les couleurs. Pour résumer, si vous voulez la copie exacte des planches des Pieds Nickelés, vous avez la collection BDTRESOR.
La grande collection des Pieds Nickelés, 40 albums de prévus, couverture rigide avec en bonus des reproductions des couvertures de « L’épatant ».