Je ne voulais pas intervenir dans ce débat. Mais des personnes avec un raisonnement supposé éclairé font perdre de vue l’essentiel. Le recul est souvent bénéfique. L’affaire concernant l’exposition de l’auteur Bastien Vivès au festival de la BD à Angoulême en 2023 a suscité une vive polémique. Au lieu de s’exprimer clairement, certains ont mis en avant la question de la promotion d’un créateur accusé de pédophilie, sans le nommer directement, ce qui est juridiquement discutable.
Une pétition contre cette exposition a reçu de nombreux soutiens, souvent sans connaissance réelle de l’œuvre de l’auteur. Des propos excessifs et injurieux ont été tenus des deux côtés de ce débat, nuisant à un dialogue apaisé sur un sujet aussi grave que la pédophilie.
J’ai lu l’ouvrage “Décharge mentale” qui soulève la polémique. Cette bande dessinée fait effectivement l’apologie de l’inceste et de la pédophilie, de manière choquante et immorale. Bien que je ne remette pas en cause la liberté d’expression, je m’interroge sur les choix éditoriaux qui ont permis la diffusion d’une telle œuvre.
Les violences contre les enfants sont un fléau en France. Selon l’UNICEF, 1 enfant sur 5 serait victime de violences physiques, psychologiques ou sexuelles dans notre pays. En 2021, près de 53 000 enfants ont été suivis par les services de protection de l’enfance. La pédophilie et l’inceste détruisent l’innocence et la confiance des victimes, avec des conséquences traumatiques à long terme.
Il est primordial de prendre ce problème au sérieux et de protéger les enfants, tout en gardant un esprit critique et en évitant les propos et actes disproportionnés. La sensibilisation et la prévention sont essentielles pour lutter contre ces fléaux. Les associations de protection de l’enfance jouent un rôle crucial à cet égard.
Un ouvrage comme “Décharge mentale” qui banalise et glorifie des actes pédophiles et incestueux n’a pas sa place dans le commerce. Sa diffusion grand public, en librairie ou autres points de vente, risque d’exposer les mineurs à un contenu extrêmement choquant et traumatisant, et de banaliser ces crimes odieux auprès du grand public. Par respect pour les victimes et dans un objectif de protection de l’enfance, ce type d’œuvre qui fait l’apologie de la pédophilie devrait être interdit à la vente et soumis à de stricts contrôles éditoriaux et restrictions de diffusion.
Une vidéo pour en savoir plus :